Malédiction du sang - Celia Rees

Résumé :

A seulement seize ans, Ellen souffre d'une étrange maladie du sang. Dans la maison londonienne de sa grand-mère, où elle tente de reprendre des forces, sa seule distraction est la lecture des journaux intimes de son arrière-arrière-grand-mère, dénichés dans une malle au grenier. Ellen se plonge avec passion dans le quotidien de cette jeune fille déterminée, élevée par son père médecin, en pleine période victorienne. Avec l'arrivée chez eux d'un comte séduisant, d'une pâleur et d'une étrangeté glaçantes, le destin de la jeune fille bascule... Au fil des pages, Ellen a l'impression d'être plongée dans un palpitant roman sur les vampires. Sauf que cette histoire est vraie. Sauf que, parallèlement à sa lecture, la jeune fille se sent de plus en plus mal, comme si la malédiction dont avait été victime son ancêtre perdurait dans ses veines...


Avis :

Ellen, seize ans, est atteinte d’une étrange maladie que les médecins n’arrivent pas à soigner. En convalescence chez sa grand-mère elle va découvrir au grenier les journaux intimes tenus par son aïeule, elle aussi prénommée Ellen. Au fil des pages, elle va faire connaissance avec cette dernière, et les évènements survenus en cette fin de 19ème siècle, et étrangement, plus elle avance dans ses découvertes, plus son état de santé se dégrade.

Ce roman, dont l’héroïne principale vit pourtant à notre époque, nous plonge habilement dans l’époque victorienne. Les vies des deux Ellen se croisent et s’entremêlent si bien que parfois on en oublie la contemporaine pour se concentrer sur le destin de son ancêtre.
Atmosphère pesante et inquiétante, l’auteur distille l’angoisse avec talent, à défaut du suspens, puisque très rapidement le lecteur sait à quoi s’en tenir, ce qui est un peu frustrant. Le personnage du comte y est pour beaucoup, sombre et ambigu, son évocation seule fait dresser les cheveux sur la nuque. Si la jeune Ellen de 1878 est très attachante par sa modernité et son caractère malgré son époque, et donne un réel dynamisme au récit, sa descendante, elle, est si frêle qu’elle finit par en être insipide. Heureusement que l’essentiel de l’histoire ne tourne pas autour d’elle …

La façon dont l’auteur aborde le thème du vampire à une époque où Dracula de Bram Stocker n’est pas encore paru est intéressante, mais malheureusement ne suffit pas à tenir en haleine jusqu’au bout. La dernière partie est trop rapide et facile, et fait hélas un peu retomber le soufflé.

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