Les noces vermeilles, Béatrice Égémar

Résumé :

Paris, 1572. Le lundi 18 août, devant la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, Henri de Navarre s'apprête à prendre pour épouse la princesse Marguerite de Valois, soeur du roi de France. Dans la foule, c'est la consternation : le roi va-t-il vraiment donner sa soeur à un huguenot, un hérétique ? Au service de Catherine de Médicis, la reine-mère, Louise de Laval observe la mariée, mais elle a bien d’autres choses en tête. Une jeune demoiselle d’honneur tout comme elle est morte dans des circonstances mystérieuses. Louise est persuadée qu’il s’agit d’un assassinat, un crime qui serait lié à un sombre complot, ourdi dans les couloirs mêmes du Louvre. Aidée par son jeune valet Perdicault, Louise va tenter de démasquer l'assassin. Mais à la Cour, le climat est détestable ; et elle se trouve entraînée dans un tourbillon d'intrigues. Que veut réellement Catherine de Médicis ? René, le parfumeur de la reine, est-il un empoisonneur ? Qui souhaite se débarrasser de l'amiral de Coligny, l’un des chefs huguenots ? Autant de questions auxquelles Louise va tenter de répondre, mais quand elle approchera du but, elle sera rattrapée par l'Histoire. Une nuit, les cloches de Paris sonnent à toute volée. On est à l'aube du 24 août, et Paris s'apprête à fêter la Saint Barthélémy...


Avis :

La Saint-Barthélemy et les complots la précédant vus à travers les yeux d’une demoiselle d’honneur de la reine Catherine, c’est le point de départ des Noces vermeilles. Louise de Laval va, bien malgré elle, se retrouver au cœur de la machination ourdie contre les huguenots à l’occasion du mariage de la princesse Margot avec Henri de Navarre. La jeune noble de province venue assister aux noces avec son père va être confrontée à la mort de sa sœur et contrainte de prendre sa place à la cour. Elle va ainsi découvrir que la maladie qui l’a emportée n’est pas aussi naturelle qu’on aimerait lui faire croire, aiguisant ainsi sa curiosité. Ce qu’elle va découvrir et vivre est au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer.
C’est assez rare qu’en jeunesse un roman prenne ses racines dans la période la plus sombre de la Renaissance, mais l’entreprise est louable d’autant que Béatrice Égémar est une remarquable conteuse. L’angle pris pour observer les évènements est intéressant et l’histoire de Louise tout à fait crédible. Le vocabulaire spécifique est expliqué en marge tout du long du roman et le jeune lecteur trouvera en annexes un rapide topo sur les guerres de religion, ce que j’ai trouvé vraiment bien.

Les noces vermeilles est un bon roman historique qui donne envie, je pense, d’aller plus loin sur le sujet, et je le recommande.


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