Captive in the Dark, C. J. Roberts

Résumé :

La vengeance. La vengeance est le but ultime de Caleb. Il la prépare depuis douze ans. Pour réussir, son "arme" doit être vraiment spéciale. Elle sera un cadeau inestimable dont tout le monde parlera. La fille qu'il surveille de l'autre côté de cette rue passante est parfaite. Elle est différente de ses proies habituelles. Elle n'est pas consentante, elle n'est pas vendue par son père, elle ne lui a pas été envoyée. Elle sera sa conquête.
Dans ce huis-clos étouffant, le bonheur est-il encore possible?



Avis :

La curiosité est vraiment un vilain défaut, parce que c’est bien elle qui m’a poussée à lire Captive in the Dark. Beaucoup de pub et de buzz sur ce titre, une classification dark erotica (mais qu'est-ce donc ?), il ne m’en fallait pas plus pour vouloir me faire ma propre opinion. Et je m’en mords maintenant les doigts jusqu’au moignon.

Bon, alors c’est l’histoire d’un type, Caleb, dont le « métier » est de dresser des filles pour en faire des esclaves sexuelles. Déjà, rien que ça, ça fait rêver. Ce sympathique garçon va trouver sa victime, Livvie, dix-huit ans, non consentante ni vendue par sa famille (vraiment, Caleb côtoie de chouettes personnes) et il va tout mettre en œuvre pour la soumettre. Enlevée, droguée, humiliée, le lecteur suit son parcours qui va la rendre « docile » (oui, ça vend du rêve, je vous comprends, moi aussi j’avais des étoiles dans les yeux arrivée à ce moment-là).

Je vous propose de faire l’inventaire de ce que j’ai trouvé positif, on va faire vite. L’auteur écrit bien, c’est déjà ça, et la psychologie des personnages est fouillée. Après, j’ai profondément détesté le reste. Tout le reste. Le contexte de l’histoire est juste immonde, de ce côté-là je pense que tout le monde est d’accord. Caleb est un désaxé dangereux (franchement, son passé douloureux il peut se le mettre où je pense, rien n’excuse son comportement, jamais je n’ai eu une once de compassion ni de compréhension pour lui), Livvie une pauvre fille un peu paumée qui serait attachante si elle ne développait pas un foutu syndrome de Stockholm. Ensuite, la panoplie de punitions, humiliations et autres abus sexuels décrits pour dresser Livvie m’ont profondément mise mal à l’aise. Déjà, avec tout ça, ça faisait beaucoup, je savais que ce livre n’allait pas finir dans mon top ten de l’année (enfin si, celui de mes pires lectures). Ce qui m’a le plus dérangée / écœurée / mise en colère (non, il n’y a pas à rayer les mentions inutiles), c’est le fait que Livvie succombe au « charme » (oui, beaucoup de guillemets dans cet avis) de son ravisseur / maître / tortionnaire (pareil, rien à rayer), et surtout si rapidement. Kidnappée et battue, elle éprouve du désir quelques jours après quand Caleb l’effleure, ben moi, j’ai du mal à comprendre. J’ai du mal à concevoir qu’elle ne se batte pas, qu’elle renonce si vite et surtout qu’elle y trouve une forme de plaisir. Ça me dépasse, c’est sûrement le syndrome de Stockholm, hein, je ne sais pas, mais ça me révolte. D’autant qu’il ne faut pas se leurrer, si elle tombe plus ou moins « amoureuse », il ne s’agit pas d’une belle romance, Caleb n’éprouve pas les mêmes sentiments pour la jeune fille, il abuse même de ceux qu’elle nourrit envers lui et est surement fier d’avoir mené sa mission à bien, mais il ne perd pas de vue que Livvie est juste l’instrument de sa vengeance. Qu’elle soit consentante voire demandeuse est un plus, mais il n’y a pas d’amour là-dedans, juste une relation abusive et malsaine dans un cadre somme toute habituel pour Caleb qui est quand même une sacrée crevure à la base.

Bref, pour résumer, je vomis ce livre et n’y voit rien de beau ni de positif. J’ai été curieuse, mais c’est bon, j’ai donné, je ne retenterai plus jamais ce genre de bouquin qui bafoue nombre de valeurs qui me sont chères. Même s’il s’agit d’une fiction, je ne cautionne pas.


Commentaires

  1. Un livre à classer dans l'horreur... Mon dieu... Je n'étais déjà pas du tout tentée par ce livre au vu que peu que j'avais entendu dessus, mais là rien qu'à te lire, je suis dégoûtée...
    Comment la société peut-elle être pervertie au point de faire ce genre d'ouvrages et de le plébisciter ? Triste monde...

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    1. Après il y a sûrement une question de perception, de capacité à passer outre sa répulsion, mais je n'ai pas réussi. Franchement, un petite apocalypse zombie c'est bien plus sain ;)

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    2. Je ne sais pas pour la perception. C'est quand même horrible comme sujet. Je pense plutôt que les gens savent plus prendre le recul afin de réaliser l'horreur des choses.
      Enfin, je suis bien d'accord pour les zombies, rien de tel !

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  2. Ce livre ne laisse personne indemne apparemment... J'ai hâte de me faire un avis dessus.

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