Harry Potter. À l'école des sciences morales et politiques, Jean-Claude Milner

Résumé :

Le monde magique se présente d’abord comme un monde idéal, où l’on respecte à la fois les individus et la nature. Mais peu à peu, des failles apparaissent. Il se révèle que face à Voldemort, les sorciers sont vulnérables. Cela provient à la fois d’une fragilité morale et d’une insuffisance politique. Parce qu’ils sont imbus de leur supériorité, ils n’ont pas su mettre en place un système institutionnel digne de ce nom. En l’absence de limites morales et politiques, le monde magique devient littéralement bestial.
Harry Potter comprendra les vraies raisons qui font que Poudlard et Dumbledore sont essentiels. Il ne s’agit pas d’une lutte entre le bien et le mal, mais du choix entre l’humanité et l’animalité. On doit tirer du monde magique des leçons pour la société réelle. Comment construire une société véritablement humaine ? Le maître-mot apparaîtra à la fin : il s’agit de la tolérance.


Avis :

Qui ne connaît pas Harry Potter ? Mais avez-vous vraiment regardé sous le vernis de l’histoire pour enfants (et grands !) ? Cet ouvrage va se charger de lever le voile sur certains messages plus ou moins cachés dans l’œuvre de JK Rowling.

Harry Potter. À l’école des sciences morales et politiques est paru aux Presses Universitaires de France, dans la collection La série des séries dont j’ai déjà pu lire l’analyse sur Lost. Je suis assez friande de ce genre d’analyses de nos séries et films préférés, j’aime qu’on me montre ce que je n’ai pas décelé.

Cette fois-ci, l’essai porte sur les films, et exclusivement les films, exit la série livresque. Certains points sont convenus et assez faciles, comme la montée de Voldemort et ses partisans en analogie avec celle d’Hitler, d’autres m’étaient complètement passés à côté comme la critique du système Thatchérien. L’ambition de l’auteur est ici de démontrer que le récit Potterien va au-delà du roman d’initiation. Jean-Clause Minier aborde les sujets politiques (comme vu précédemment), économiques (critique du capitalisme) et sociétaux (référence à Dickens) contenus selon lui dans l’œuvre de JK Rowling. L’ensemble est très intéressant, certains points de vue m’ont convaincue, d’autres moins, mais, comme d’habitude dans ce genre d’exercice, je retrouve mes réflexes de lycéenne qui se demande si l’auteur a vraiment voulu passer tous ces messages, ou si en analysant son œuvre, nous ne l’interprétons pas bien au-delà de ce que l’auteur imaginait. Certains points, comme l’allusion à Magaret Thatcher, ont été confirmés par JK Rowling elle-même, mais pour d’autres le lecteur reste dans un flou artistique total. Peu importe, l’exercice en lui-même est intéressant, et c’est un peu la magie de l’histoire que de ne pas avoir confirmation de tout…



Commentaires

  1. Je suis d'accord avec toi. Le lycée à été difficile car je n'ai jamais pu m'ôter de l'esprit que les profs prêtaient des intentions à l'auteur et que c'était parfois un peu trop (surtout en poésie).
    Je me le prendrai bien tiens...

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