Victoria reine et tueuse de démons, A.E. Moorat

Résumé :

Au palais de Kensington, il y a de nombreux domestiques pour remplir chaque rôle : un homme est chargé d’attraper les rats, un autre de nettoyer les cheminées. Qu’il y ait donc quelqu’un pour chasser les démons n’a pas étonné la reine, mais savoir que c’était à elle de tenir se rôle fut une réelle surprise ! Victoria est couronnée, elle reçoit l’orbe, le sceptre et un arsenal sanglants d’armes magiques. L’Angleterre est en passe de devenir la plus grande puissance de tous les temps, et pour y parvenir, il va falloir s’occuper de quelques démons au passage. Rempli d’entrailles fraîches, de décapitations et de démons monstrueux, ce roman est un portrait qui met sous un nouveau jour la vie d’une femme remarquable, une monarque légendaire et probablement la plus grande chasseuse de démons que le monde ait jamais vu.


Avis :

Des zombies, des démons et des loups garous, une reine combattante face au Mal, le tout à l’ère victorienne, voilà le programme de cette uchronie jubilatoire.

Alors que Lord Quimbly s’apprêtait à prendre du bon temps en compagnie de jeunes femmes de petite vertu, les morts-vivants sur lesquels il faisait des expériences le devancent et les dévorent. La même nuit, des rats à deux têtes agressent des humains, et surtout le roi meurt. La jeune Victoria va donc accéder au trône, non sans angoisse.
Quel rapport entre tous ces évènements ? C’est ce que nous allons découvrir au fil de « Victoria, reine et tueuse de démon », un roman mêlant habilement Histoire, horreur, humour et action.
Des alcôves de Buckingham Palace aux quartiers pauvres de Londres, A. E. Moorat brosse un tableau imagé de la ville à la fin du 19è siècle pour mieux immerger le lecteur dans cette époque où la souffrance des plus pauvres côtoie l’insouciance des nobles. Et il y ajoute une dose de surnaturel qui s’intègre parfaitement à l’ensemble pour un rendu très réussi.
Les personnages sont fouillés et attachants, avec une mention spéciale pour Quimbly, ce noble décadent, amateur d’orgies et réanimateur de zombies, affublé d’un serviteur non-mort mais dévoué, à l’humour particulier.
À noter que certaines scènes sont quand même très gores (notamment la dernière), mais toujours avec cette pointe d’humour complètement décalé qui m’a séduite, d’autant que l’auteur réussit tout du long à ne pas verser dans le ridicule.

« Victoria, reine et tueuse de démons » est un excellent moment de lecture à dévorer de toute urgence.

Commentaires

  1. Article fort intéressant qui m'a donner envie de lire ce livre que je trouve original.
    Au passage, je viens de découvrir ce blog et il me plait bien...
    ... fan de Moorcock ! C'est bien ça !;)

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  2. Merci ;)
    Moorcock reste une référence en Fantasy. Bon, ok, il ne fait pas l'unanimité comme Tolkien, mais bon ...

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  3. Disons que depuis l'adaptation du SDA, il devient rare de trouver des fans de Moorcock...

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  4. Question de génération aussi ^^

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  5. De génération et de mode...
    Nombreux sont ceux qui ont découvert la fantasy avec les films du SDA ; ce n'est pas un mal en soit, après tout, il faut un début a tout, ce qui est dommage, c'est que pas mal de gens ne voient que par cette oeuvre et toutes celles qui s'en inspirent, avec plus ou moins de réussite.
    Enfin bon, rien de grave en soit non plus ;)

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