Démonica T1 - Plaisir déchaîné, Larissa Ione

Résumé :

Tayla est chasseuse de démons, elle appartient à un puissant groupe, les Aegis, qui se bat pour le bien de l’humanité. Pourtant, lorsqu’elle est blessée et amenée dans un hôpital tenu par des démons, elle ne peut résister longtemps aux charmes d’Eidolon. Le chirurgien démon qui lui a sauvé la vie et qui a, par là même, ébranlé son monde. Car si tous les démons ne sont pas mauvais, pourquoi les Aegis ne font-ils aucune discrimination ?

Avis :

J’avais lu tant d’avis divers et variés sur ce livre que j’ai voulu me faire mal le lire pour me faire ma propre opinion. Au final, c’est moins pire que je ne le craignais, mais c’est tout naze quand même. Je ne m’attendais pas non plus à des miracles vu qu’il s’agit de RP, je me doutais bien que je n’allais pas faire des cabrioles de joie pendant ma lecture (pourtant je suis une incorrigible optimiste).

Bref, parlons peu mais parlons bien, et penchons-nous sur cette histoire de sex-lit romance paranormale.

À ma gauche, Tayla Mancuso, Aegie de son état, c'est-à-dire membre d’une unité spéciale chargée de traquer et d’éradiquer les démons. À ma droite, Eidolon, démon séminus (incube quoi), médecin dans un hôpital secret réservé aux démons, même à ceux qui mangent les bébés, il n’est pas très regardant… Embarquée en même temps que des démons blessés, Tayla va être soignée par le docteur E. Et bien sûr, même s’ils sont ennemis jurés, ils vont être irrémédiablement attirés l’un vers l’autre.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, il y a une vraie intrigue derrière portant sur le trafic d’organes de démons, et une mythologie développée qui n’est pas inintéressante.

Le problème, c’est qu’il y a surtout beaucoup de sexe, et pas de bon goût de surcroît. Que les protagonistes s’envoient en l’air et se fassent plaisir, c’est parfait, tant mieux pour eux. Là où ça me dérange, c’est quand le sexe n’est pas vraiment consenti entre les deux partenaires. Et c’est le cas dans ce premier tome de Démonica. Dès le départ, une intrusion psychique de Tayla par un des démons, qui se conclut par un rapport sexuel alors qu’elle est à moitié endormie et pas consciente de grand-chose. Perso, ça me gêne. Surtout que peu après, la même Tayla se voit forcée de remettre ça par le même Eidolon. Mais c’est justifié par le fait qu’il sait mieux que la jeune femme ce dont elle en a envie, donc, go, il y va, elle le remerciera après. Ben chez moi ça s’appelle un viol, et le fait que l’auteur le justifie aussi naturellement me donne des envies de frapper.

Et tout le reste est du même acabit, la pauvre Tayla n’arrive pas à avoir d’orgasme, donc forcément, ça atteint l’incube dans sa dignité (pauvre chéri), donc il va s’acharner (du style « je suis une bête de sexe, donc tu vas jouir, femme ! »), quitte à ce que la pauvre fille ait la foufoune en feu ou en marmelade à chaque rapport. Ben je sais pas vous, mais moi ça ne m’émoustille pas, ça me fait mal pour elle…

Alors du coup, tout ça m’a tellement dérangée que les quelques points positifs relevés précédemment m’ont parus bien insignifiants. J’ai subi ma lecture jusqu’au bout, et accueilli la dernière page avec soulagement.