Captifs, Kevin Brooks

Résumé :

Linus, 16 ans, se réveille un matin sur le sol d'un sinistre bunker souterrain. Sans eau, sans nourriture... et sans la moindre explication. Manifestement, il a été kidnappé. Pour quel motif ? Et qu'attend-on de lui ? Les jours passent. D'autres détenus, n'ayant apparemment rien en commun, sont amenés par un ascenseur. Une petite fille. Un vieil homme malade. Un toxicomane. Un autre homme, une autre femme. Capturés en pleine rue, comme lui. Nourris, désormais, constamment surveillés. Et incapables de comprendre ce qu'ils font en ce lieu.
Bientôt, et tandis que le temps commence à perdre sa réalité, une horrible vérité se fait jour. Il ne s'agit plus de sortir – c'est manifestement impossible. Il s'agit de survivre. Ensemble. Le plus longtemps possible. En espérant obtenir une réponse à la seule question qui vaille : Pourquoi ?


Avis :

Très bonne idée que ce huis clos faisant cohabiter six personnes de divers âges et horizons, enlevés et enfermés dans un lieu clos. Le narrateur est Linus, un adolescent de seize ans à la dérive mais impressionnant de maturité, surtout comparé à ses colocataires. Arrivé le premier dans cet enfer, nous suivons l’histoire des prisonniers à travers ses yeux. Au fil des jours, les habitants se découvrent et s’organisent, sans comprendre pourquoi ils sont arrivés là. Ils arrivent peu à peu à comprendre les règles fixées par leur geôlier, mais les réactions des uns et des autres sont variées, l’altruisme côtoie l’égoïsme et l’intérêt commun n’est pas forcément de mise pour tous, la nature humaine étant ce qu’elle est...

Captifs ressemble à un Loft Story qui aurait tourné à la sauce Saw et n’est pas inintéressant, loin de là. L’ambiance est lourde et malsaine, le lecteur cherche le pourquoi du comment de ce jeu pervers. Et c’est, hélas, sur ce point que le bât blesse. Le dénouement n’est, à mon sens pas du tout satisfaisant, on a l’impression que l’auteur s’est joué du lecteur autant que de ses personnages et la conclusion est des plus décevantes. Au final, on se dit que tout ça pour en arriver là, c'est un peu fort. Dommage, le parti pris de l’auteur pour finir son roman m’a vraiment déçue et fait réviser mon opinion sur ce livre : j’ai eu l’impression de perdre mon temps.


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