Jusqu'au bout, Alexandra Oliva

Résumé :

Ils sont douze à participer à un challenge de survie en pleine nature sauvage, dans un coin reculé de la côte est des États-Unis. Tous ont été prévenus : ils seront mis à l’épreuve jusqu’aux limites du supportable. La faim, la solitude, l’épuisement physique et psychologique… Mais au fur et à mesure que Zoo, l’une des candidates, avance dans son périple, le doute s’insinue dans son esprit. Ces villages déserts, ces pièges de plus en plus vicieux, ces accessoires d’un réalisme déroutant : s’agit-il vraiment d’une mise en scène parfaite ? Que se passe-t-il loin du regard des caméras ?
Découvrir la vérité ne sera que le début du défi qui attend Zoo…


Avis :


Douze participants à une émission de téléréalité, un Koh Lanta un peu hardcore. Ils sont prévenus que les épreuves seront éprouvantes et que les limites seront sans cesse repoussées. Et puis, dès les premières lignes, le lecteur apprend que le jeu a mal tourné, qu’il y a des morts, un virus ou une épidémie. Le roman va suivre l’une des participantes, persuadée d’être toujours dans le jeu, alors que le monde qui l’entoure s’est écroulé, et va s’attacher à décrypter son parcours. Les chapitres alternent présent post-apocalyptique et passé, à savoir les débuts du jeu. L’auteur présente ses personnages les uns après les autres, identifiés uniquement à l’aide de sobriquets, sans doute dans un but de déshumaniser les participants et d’appuyer sur les stéréotypes utilisés par ce genre d’émissions. Ok, ils ne retrouveront leurs prénoms, et donc leur humanité, que dans les parties post-apo, mais le procédé n’aide pas le lecteur à connecter les identités. L’intrigue principale est assez difficile à avaler : comment la jeune femme peut-elle ne pas faire la différence entre la logistique déployée pour un jeu et la réalité ? Alexandra Oliva continue à dénoncer notre société qui repousse sans cesse les limites du spectacle, mais le procédé est énorme, il faut vraiment y mettre du sien pour l’accepter. Ce qui n’a pas été mon cas. À partir de là, le roman se lit sans grand intérêt, le lecteur qui n’a pas été convaincu tourne les pages sans conviction. À réserver aux lecteurs qui marchent à fond dans cette thématique.

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